Hier, je me suis demandé si j’allais travailler, même si j’avais du mal à me lever. Quitte à travailler de mon lit. Le télétravail a ses ‘avantages’.
Dans ce cas, mes symptômes physiques étaient assez intenses pour que j’opte rapidement pour le repos complet. Pas le choix, pour laisser le temps à mon corps de combattre le virus. Malgré que je connaisse bien le présentéisme et je sois ergothérapeute, j’y ai réfléchi quand même et j’ai culpabilisé un peu au début de choisir le repos.
Il est toutefois fréquent que des symptômes physiques ou psychologiques d’intensité modérée fassent pencher la balance dans l’autre direction.
C’est le présentéisme.
Parce que.
Parce que si je ne travaille pas, le boulot va s’accumuler, ce qui va causer des retards ou bien j’en aurai le double à faire au retour.
Parce que mes collègues en font déjà beaucoup et je culpabilise si je ne fais pas ma part.
Parce qu’on est déjà en manque de personnel
Parce que je risque de perdre ma promotion.
Parce que je ne veux pas perdre le fil et rester dans la ‘game‘.
Parce que je suis travailleur autonome et que je ne peux pas décevoir mes clients.
Est-ce que cela sonne familier?…
Le présentéisme est aussi fréquent que l’absentéisme au Québec. Il en résulte des erreurs, une augmentation du risque d’accidents, une diminution de productivité et des coûts élevés pour les entreprises.
Et ce n’est certainement pas en travaillant malade que l’on se permet de récupérer et d’offrir notre plein potentiel professionnel.
Cela affecte également la qualité de vie puisque l’accumulation de ce type de dette peut produit des conséquences à moyen-long terme sur la santé.
Prendre le temps de se soigner, en évitant le présentéisme, contribue à préserver sa santé à long terme.
Même si.
Même si j’aurai peut-être à me réorganiser au retour.
Même si je dois déléguer.
Même si je dois tolérer la culpabilité.
Même si je me sens ‘paresseuse’ de prendre soins de moi.
Plus nous priorisons notre santé et en constatons les bénéfices, plus les sentiments négatifs vont s’estomper.
Accordez-vous cette permission de prendre soin de vous.